La commune souhaite valoriser le patrimoine historique de Kilstett en mettant en valeur les Hoftname. Les noms des maisons kilstettoises provenant le plus souvent de leurs anciens propriétaires sont encore très souvent utilisés mais leur histoire est souvent méconnue.
Afin de les faire connaître à tous et d'éviter leur disparition, la commune a crée des panneaux explicatifs sur le nom de certains Hoftname et leurs origines. Vous pouvez consulter le dépliant du "Chemin des Hoftname" recensant les panneaux mis en place dans le village (dépliant disponible en français, en anglais et en allemand à la Mairie de Kilstett).
Devant chaque maison, un panneau illustré d’une photo ancienne de la propriété, explique les origines du “Hoftname”. Un QR code présent sur chaque plaque permet d'accéder via un smartphone aux informations des différentes plaques du parcours, et de leurs traductions en allemand et en anglais.
Le chemin des “Hoftname” est une réalisation de la commune de Kilstett avec le partenariat du Conseil Régional d’Alsace.
Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans le travail de recherche de M. Raymond Stroh qui a permis de recenser les « Hoftname » du village et de trouver leurs origines. Il a reçu en 2010 le Friehjohrs-Schwälmele, prix qui récompense les acteurs de la promotion dialectale.
La commune remercie également tous les habitants du village qui ont contribué à donner vie à ce projet.
Vous pouvez télécharger la liste des "hoftname" recensés dans le village
et regarder le reportage sur ce sujet paru dans l'émission Rund Um(France 3 Grand Est).
Ressels
Hoftname lié à une anecdote
Lors de la crue exceptionnelle du Rhin en 1876, Joseph Lichtenauer qui avait alors 20 ans, creusa un sillon “e Ressel” dans la petite digue de protection contre les inondations de l’Ill.
Rapidement, les eaux creusèrent le sillon et se déversèrent vers une zone inondable... la grande digue, le village et les terres arables furent sauvés.
Photo : Ressels en 2004
Safesepps
Hoftname associant un métier et un prénom
Au début du 18ème siècle, Pierre Medran, de métier sabotier, savetier, “Safe”, et sa femme s’installent en Alsace.
En 1920, Joseph (Sepp) Schneyder de Gambsheim, un de leurs descendants, se marie avec Victorine Herrmann donnant le nom de “Safesepps” à leur propriété.
Photo : Mariage de Victorine Herrmann et Joseph Schneyder et de sa soeur Marie Berthe Herrmann et Charles Henninger en 1920, devant Safesepps
Sattlers
Hoftname issu d'un métier
En 1891, Joseph Kress s’est marié avec Joséphine Lichtenauer. En ce lieu, Joseph, né en 1863, exercait le métier de sellier "sattler" qui consistait à confectionner les selles et l'harnachement des chevaux
Photo : Sattlers vers 1950
Schmedsjerje-Bramsers
Hoftname associant un métier, un nom de famille et un nom de baptême
En 1883, Rosalie, fille de Georges Schmitt dit “Schmeds Jerry” se marie avec Joseph Lichtenauer, de métier freineur “bramser”, au chemin de fer (cheminot chargé de serrer les freins des wagons).
La maison à colombages construite à Weyersheim a été déplacée à Kilstett.
Photo : Famile Lichtenauer devant Schmedsjerje-Bramsers (maison à colombages crépie) dans les années 1900 avec Joseph et sa femme Rosalie
Schniderles
Hoftname issu d'un métier
En ce lieu, en 1818, est né Laurent Rudolf, marié à Marie-Anne Henninger.
Agriculteur et également tailleur “Kleiderschnider”, son deuxième métier a donné le Hoftname à cette demeure alsacienne du 18ème siècle.
Photo : Famille Rudolf devant Schniderles en 1912
Spalenze
Hoftname associant un lieu-dit et un nom de baptême
Vers 1720, une ferme fut construite ici, en zone agricole, au lieu-dit “d’Spalt”, par le fermier Laurent (Lorentz) Vix et sa femme Anne Marie Schneider.
Le hoftname est la contraction de “Spalt” et “Lorentz” qui donna “Spalenze”.
Photo : Famille Vix aux fenêtres de Spalenze en 1915
Wöenersch
Hoftname issu d'un métier
En 1800, un charron "Wöener" André Veltz et sa femme Madeleine Schneider habitaient la maison, son atelier se trouvait au fond de la cour. Vers 1880, Antoine Hommel et son épouse Sophie Beyck ont ouvert une auberge dans la propriété.
Photo : L’auberge vers 1950